Montagna-le-Templier

Village de Montagna-le-Templier

Géographie

Montagna-le-Templier est dominé par trois « collines » : Mont-Charrue, Mont-Vivier et Mont-Tortier.

Le territoire est traversé par trois cours d’eau :

  • les ruisseaux des Vernes et de la Doye qui y prennent leur source
  • la Doye de Lains

D’autres sources existent. C’est la source de La Doye qui est captée et qui approvisionne en eau potable Montagna-le-Templier, Broissia, Villechantria, Villeneuve et une grande partie de Montfleur.

Altitude : de 340 m à 571 m
Superficie : 7,05 km
Population : Au dernier recensement en 2014 : 105 hab. ; densité : 15 hab./km2

Quelques chiffres pour voir l’évolution de la population de Montagna-le-Templier :

  • 1790 : 466 habitants
  • 1846 : 460 habitants
  • 1851 : 463 habitants avec une densité de 65 hab. /km2
  • 1876 : 397 habitants
  • 1896 : 354 habitants
  • 1911 : 288 habitants
  • 1926 : 240 habitants
  • 1954 : 170 habitants
  • 1968 : 110 habitants
  • 1990 : 65 habitants
  • 1999 : 88 habitants
  • 2014 : 105 habitants

Biens communaux

L’église dédiée à Saint-Étienne (avec autrefois un cimetière à l’entour), le cimetière cependant ancien en dehors et au nord du village, la chapelle St Alban, un presbytère en cours de rénovation pour location avec une maison attenante locative, la Maison Commune où se trouve la Mairie Déléguée, le Foyer rural et deux logements. Deux places publiques implantées d’un platane. Une troisième place — au Vernois — (entre les deux Montagna) s’est vue dotée d’un tilleul marquant le centenaire de l’armistice de la guerre de 1914-1918.

Le village possède aussi des bois en partie gérés par l’ONF et des friches (souvent d’anciens pâturages).

Activité essentiellement agricole et une scierie.

Histoire de Montagna-le-Templier

La commune de Montagna-le-Templier s’est autrefois appelée Montagnacus Templarius, Montagny, Montagna-Saint-Alban, et Montagna-la-Doye.

L’origine de Montagna est incertaine, on peut cependant la faire remonter aux temps celtiques. La source d’eau limpide qui jaillit au-dessous de la Chapelle de Saint Alban (ou Albin) était une fontaine sacrée — comme celle de la Balme d’Epy. Elle passait pour avoir la propriété de guérir les maladies de la peau (et des yeux ?) et on venait de très loin pour s’y baigner.

La Chapelle Saint Alban qui fut le but d’un célèbre pèlerinage si fréquenté pendant tout le Moyen Âge jusqu’en 1790 a dû certainement succéder à un temple païen.

La voie romaine de Poligny à Lyon, par Orgelet, passait dans la gorge de Montagna (cluse), avant d’aboutir au Pont-d’Evans. Elle était protégée par un poste militaire établi sur le Mont Vivier, Mons Vivarius.

Le village de Montagna-le-Templier doit sa dénomination à un Templier issu de la maison de Dramelay, Manassès de Coligny qui entra dans cet ordre de 1212 à 1220.

Les historiens adoptent l’année 1237 pour date où fut signée la Charte de la célèbre donation. Ce fut celle que Manassès de Coligny, frère d’Amé, fit à l’ordre du Temple, en s’y faisant recevoir Chevalier de la suzeraineté de Montagna, Broissia, Epérigna (ferme à Montfleur) et Sainte Fontaine (La balme d’Epy).

Les Templiers firent construire une chapelle sur la roche de Saint-Maurice, au-dessus et sur le territoire actuel de Villechantria. Cette chapelle, probablement fortifiée, a fait donner le nom de commanderie. Elle a sans doute été démolie pendant la révolution.

La Maison du Temple de Montagna-le-Templier dont on trouve le nom dans de nombreux documents, figure sous « Montagnacus Templarius », n’aurait été que de courte durée.

Par traité en août 1263, Humbert de Braud, commandeur de l’Ordre du Temple en France, a relâché, au profit de Hughes et Alix, Comte et Comtesse de Bourgogne tous les droits que les Templiers avaient acquis dans la ville de Montagna, près de Montfleur, et depuis la ville de Saint-Julien jusqu’au Pont-des-Vents.

Le village de Montagna-le-Templier paraît avoir beaucoup souffert de toutes les guerres qui régnèrent entre la France et le Comté de Bourgogne. Son voisinage de la Bresse et du Bugey l’exposa à des incursions continuelles. Il y avait à Saint Alban un groupe considérable de maisons, plus loin un moulin, Jean Debry. Ils n’ont jamais pu se relever de leurs ruines (même un lieu-dit Les Maisons Brûlées)

Au lieu-dit « Sous-la-Malatière », il y avait un hospice pour les lépreux, mentionné dans différents testaments des Seigneurs d’Andelot.

Plus récemment, Montagna a payé un lourd tribut à la guerre 1914-1918.

Bibliographie

Dictionnaire des Communes Franche-Comté A. Rousset 1856
Archives de la Préfecture — Annuaire du Jura 1840
Calendrier départemental des recensements
Historique du Canton de Saint Julien Sur Suran par Marius VEYRE 1965

Galerie photo du village de Montagna-le-Templier

Commune de Montlainsia

Village de Montagna-le-Templier

Utilisez vos 2 doigts pour déplacer la carte